La cyanite, aussi appelée kyanite ou disthène, possède plusieurs noms et une riche histoire. Le terme "cyanite" a été attribué par Abraham Gottlob en 1789, dérivant du grec "kyanos" qui signifie bleu. "Disthène", donné par René-Just Haüy en 1801, signifie "deux forces", en référence à ses propriétés électriques. D'autres appellations incluent talc bleu, sappare, et béryl feuilleté.
En raison de sa faible dureté, la cyanite n’est pas couramment utilisée en joaillerie, bien que certaines cultures d’Asie centrale réalisent des bijoux à partir de cette pierre. Sa beauté réside dans sa couleur bleue vive, mais elle est fragile et nécessite une protection contre les chocs. Aujourd'hui, la cyanite est souvent taillée pour les collectionneurs et les amateurs, sous forme de cristaux ou de cabochons.
Historiquement, le disthène a été souvent confondu avec le saphir, mais des légendes évoquent son rôle dans la fabrication de l'épée de l'archange Michel.
La cyanite appartient au groupe des silicates d’aluminium, avec la formule chimique Al2SiO5. Elle est riche en aluminium et présente une cassure esquilleuse, un éclat vitreux ou nacré. Sa couleur bleue caractéristique provient de la présence de chromifère, mais elle peut également présenter des teintes variées allant du vert au brun.
La cyanite possède une dureté unique, variant selon l'orientation : 7.5 dans le sens de l’allongement et 4.5 perpendiculairement. Sa densité est comprise entre 3.53 et 3.65. On la trouve dans de nombreux pays, avec des gisements notables au Brésil, en France, en Italie et au Népal.